La bienveillance toxique : Les 2 faces d’une même pièce….
- Admin
- 15 sept.
- 5 min de lecture

DU POINT DE VUE DU « DONNEUR »
Dans les accompagnements thérapeutiques, en coaching, ou en tant que parents, ou entre conjoints, ou collègues, ou finalement dans différents types de rapports entre individus, quelque soit le domaine, la bienveillance est une valeur cardinale. Être à l'écoute, soutenir, comprendre autrui avec empathie sont les fondements d'une relation d'aide authentique. Cependant, il existe une face cachée à cette bienveillance lorsque celle-ci est poussée à l'extrême : la bienveillance toxique .
Qu'est-ce que la bienveillance toxique ?
La bienveillance toxique, parfois nommée empathie excessive ou hyper-empathie, se manifeste par une attitude où la personne place les besoins et les émotions d'autrui systématiquement au-dessus des siens, au point de s'oublier, de ne plus poser de limites, et même d'excuser des comportements nuisibles ou abusifs. Ce décalage entraîne une forme d'aliénation de soi où la frontière entre soutien sincère et sacrifice identitaire s'efface.
Les dangers sont multiples : perte de repères personnels, épuisement émotionnel, dépendance relationnelle et même fragilisation de la propre santé mentale . Dans cette posture, la bienveillance cesse d'être un acte équilibré et devient un poison, car elle détruit peu à peu les ressources intérieures qui permettent de préserver une relation saine avec soi-même et les autres.
Trois exemples
Le parent hyper-protecteur face à un adolescent en souffrance
Un parent adopte une posture de contrôle et d'excuse permanente vis-à-vis des comportements difficiles de son enfant (absentéisme scolaire, conflits familiaux) sous couvert de bienveillance. Cette attitude paralyse l'adolescent dans ses responsabilités et ses apprentissages, créant une dépendance affective qui limite son autonomie.
Le salarié en entreprise qui porte seul la gestion émotionnelle du collectif
Une collaboratrice refuse de poser des limites au travail, prenant en charge la charge émotionnelle de ses collègues, même au détriment de sa propre santé : surcharge, stress et burn-out apparaissant alors que ses efforts sont parfois invisibilisés.
La personne en thérapie qui excuse sans cesser les comportements violents de son partenaireEn thérapie, une patiente manifeste une bienveillance toxique en justifiant les violences conjugales par la fatigue ou l'histoire personnelle de son conjoint, sans parvenir à poser ses limites, ce qui empêche la rupture du cycle abusif.
Ce sont précisément ces situations où un accompagnement expert devient essentiel. La richesse de mon approche intégrative – réunissant hypnose, PNL, thérapies stratégiques et systémiques, neurothérapie – est de permettre au patient ou client de :
Reprendre contact avec ses limites et ses ressources intérieures pour se protéger sainement
Développer une relation à soi équilibrée , en posant des cadres clairs et adaptés (thérapies brèves stratégiques)
Transformer les schémas relationnels dysfonctionnels en interaction positive et autonome (approches systémiques)
Intégrer les ressources inconscientes avec l'hypnose et la PNL pour consolider ce nouvel équilibre
Prévenir l'épuisement émotionnel et cultiver le mieux-être durable
Ainsi, à travers un travail personnalisé, respectueux du rythme de chacun, l'accompagnement vise à restaurer une bienveillance saine, ni excessive ni défaillante, favorisant l'autonomie émotionnelle et relationnelle.
Dans une société où la pression à la gentillesse et à la compréhension est forte, reconnaître la bienveillance toxique et ses effets est crucial pour éviter l'épuisement et l'aliénation. Un accompagnement par des thérapies brèves adaptées offre des outils concrets pour se recentrer, poser ses limites, et cultiver une bienveillance vivante, équilibrée et porteuse de sens.
DU POINT DE VUE DU « BENEFICIAIRE »
La bienveillance toxique, souvent perçue comme un acte de soutien et de protection, peut avoir des conséquences lourdes et insidieuses chez la personne qui en est l'objet. Lorsque cette bienveillance dépasse les limites du raisonnable, elle engendre une dépendance, freine le développement personnel et peut même provoquer un mal-être profond.
Dépendance affective et perte d'autonomie
Recevoir une bienveillance excessive et surprotectrice peut entraîner une dépendance psychologique. La personne dépend de l'aide ou des décisions de l'autre, perdant progressivement l'initiative, la confiance en ses compétences et son autonomie dans la gestion de ses problèmes. Cette situation fragilise son pouvoir d'agir et sa capacité à s'adapter aux difficultés réelles.
Difficulté à faire face aux responsabilités personnelles
La bienveillance toxique peut conduire à une infantilisation. En effet, le maintien constant dans un rôle de « protégé » empêche la personne de développer ses propres ressources pour affronter ses responsabilités, que ce soit à l'école, au travail, ou dans la vie sociale. Ce plafonnement empêche l'apprentissage adaptatif et la maturation psychique.
Exacerbation du sentiment d'impuissance
L'excès de compréhension et d'excuse à ses travers ou comportements problématiques amène la personne à ne pas prendre conscience de ses limites ou de ses agissements nuisibles. Elle peut alors entretenir un sentiment d'impuissance et de victimisation, ne voyant pas les leviers concrets pour changer.
Renforcement de schémas relationnels dysfonctionnels
Le maintien d'un environnement où la bienveillance est démesurée contribue à entretenir des cycles délétères, par exemple dans des relations familiales ou conjugales où les limites ne sont pas posées. Ce contexte empêche l'émergence de relations équilibrées favorisant la croissance mutuelle
Impact émotionnel et épuisement psychique à long terme
Ironiquement, bien que conçue comme un soutien, la bienveillance toxique peut amener la personne bénéficiaire à un mal-être profond, car elle est souvent accompagnée d'une stigmatisation implicite, d'une culpabilisation non dite et d'une frustration paralysante face au manque de reconnaissance de sa capacité réelle à évoluer.
Trois exemples
L'adolescent maintenu dans une dépendance par son parent hyper-protecteur
Cet adolescent devient peu à peu passif, n'ose plus faire face aux défis scolaires ou sociaux, car il sait que ses erreurs seront sans cesser excusées et corrigées par son parent. Il développe un manque de confiance en lui et une anxiété liée à la prise de décision, renforçant ainsi son immaturité comportementale.
Le salarié écarté involontairement du processus de résolution de conflits
Dans une équipe, un salarié soutenu en permanence par des collègues "bienveillants" qui évitent de lui déléguer des responsabilités cruciales finit par perdre confiance en ses compétences et ne s'engage plus activement, ce qui génère du stress, un sentiment d'inutilité, et une démotivation professionnelle.
La patiente excuse les comportements abusifs de son conjoint
La bienveillance toxique qu'elle reçoit en excusant ces comportements, voire en minimisant la gravité des violences, contribue à son maintien dans une situation de maltraitance. Elle éprouve un profond désarroi psychique et un sentiment d'impuissance, sans pouvoir s'émanciper du cycle toxique.
L'importance d'un accompagnement adapté
Dans ces situations, l'intérêt d'un accompagnement en thérapies brèves est bien réel. Les outils que je mobilise — hypnose, PNL, thérapies stratégiques et systémiques, neurothérapie — permettent à la personne bénéficiaire :
De reconnaître l'impact réel de cette bienveillance excessive sur son développement personnel,
D' apprendre à identifier ses propres besoins et à poser des limites,
De retrouver confiance en ses capacités à agir et à gérer ses défis de manière autonome,
De rompre les cycles de dépendance émotionnelle et relationnelle,
D’ instaurer une relation saine avec son environnement , fondée sur le respect mutuel et l'autonomie.
Voilà une mise en lumière des conséquences profondes, parfois méconnues, de la bienveillance toxique chez ceux qui en bénéficient, et de l'importance d'un accompagnement adapté pour restaurer l'équilibre, l'autonomie et le bien-être durable.
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